« un corps qui glisse est un corps qui a trouvé une interface sans obstacle, sans résistance, avec un autre corps. C’est l’appui d’un corps sur l’autre, le contact d’un corps contre l’autre qui suffit à donner de la vitesse, à propulser dans le plaisir, dans la performance, dans l’exploit, dans une victoire de pure ivresse. Il y a dans la glisse quelque chose de la caresse. Et il n’y a qu’un pas des corps qui glissent l’un sur l’autre, des corps qui glissent l’un dans l’autre. Avec les sports de glisse, c’est le sport tout entier qui dessine un glissement progressif du plaisir, une sorte de retour à son lieu, à sa surface privilégiée : la peau. »
Eros/Hercule, pour une érotique du sport, Alain Fleischer, éditions La musardine.